Délires de livre 2022.

Le thème de cette exposition « Jeux / Je ». 
 

Où il est question d’un baigneur en celluloïd qui m’a accompagné de nombreuses années... et de sa fin tragique !

J’avais, enfant, comme beaucoup de petites filles, un gros poupon de celluloïd, je l’avais prénommé François. Compagnon silencieux de mon enfance, pas contrariant, toujours à l’écoute… bref l’ami rêvé !
Et il m’a suivie ainsi, d’année en année. Il trônait toujours sur mon lit, et c’est bien là que fut son malheur ! Parce qu’un beau matin de printemps, bien décidée à tout aérer, me voilà à retourner couette et oreillers. Mais, n’étant pas d’un naturel « fée du logis » mon attention fut vite détournée par un catalogue. L’action, je l’entends encore… au ralenti. Assise lourdement… le crac entendu me paralyse et je découvre alors, anéantie, la figure de François complètement écrabouillée. Et je pleure comme une madeleine devant tous ces éclats  de mon fidèle petit compagnon. 
Et j’ai toujours gardé sa tête écrabouillée. Parfois je les éparpille ces petits morceaux et je joue à l’archéologue qui tente de reconstituer une statue antique. J’aimerais bien la revoir sa tête, pouvoir lui parler, voir ses yeux, certes un peu vides, mais sans la moindre lueur de reproche !
Oui, je crois même que parfois, dans ses yeux, j’y lisais son approbation.

Copyright ©. Tous droits réservés.

Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions

Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.