Fleurs(s) de sel

Une mince couche de cristaux blancs, légèrement teintée d’un rose saumoné, une subtile odeur de violette : la fleur de sel, celle-là même qui « affleure » la surface des marais salants. Elle a tout d’une fleur, de la couleur à l’odeur !

C’est autour de ces marais, des herbes et des fleurs dites sauvages qui y poussent que j’ai orienté mon travail pour ces gravures et livres d’artistes, et ainsi tenter de rendre leurs lettres de noblesse à ces modestes plantes, comme un écho à la fable de La Fontaine :

« Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La Nature envers vous me semble bien injuste. ».

De l’Erodium Maritimum au Samolus Valerandi, en passant par le Buplèvre du Mont Baldo, leurs noms nous entrouvrent une fenêtre vers un imaginaire poétique, alors qu’elles passent souvent pour de mauvaises herbes et restent ignorées des promeneurs.